Historique

Philippe Marie de Hauteclocque, dit Leclerc

le 22 novembre 1902 à Belloy-Saint-Léonard dans la Somme, mort près de Colomb-Bécharle 28 novembre 1947, Philippe de Hauteclocque dit Leclerc est issu d’une vieille famille aristocratique de tradition militaire.

C’est un homme « hors normes ».  En effet, il sort de l’École militaire de Saint-Cyr en 1924, de l’Ecole d’application de la Cavalerie de Saumur en 1925, sert au Maroc où il participe à des opérations de pacification et revient en tant qu’instructeur à Saint-Cyr. Nommé capitaine en 1934, il réussit en 1938 le concours de l’École de guerre, dont il sort major en 1935.

Portrait de Leclerc

Capitaine d’état-major à la 4ème Division d’Infanterie au début de la Seconde Guerre mondiale, il combat sur le front belge. En mai 1940, il rejoint les lignes françaises ; capturé par les allemands, il s’évade et retourne au combat. Le Capitaine décide de rejoindre le Général de Gaulle et passe par Grugé l’Hôpital pour changer d’identité (Philippe Marie de Hautecloque devient Philippe Leclerc, un père de 6 enfants et marchand de vin). Il fait donc croire qu’il désire retrouver sa famille dans son vignoble situé à Vergnes-les-Vignes près de Bordeaux. 

Il part en vélo le 27 juin 1940 de Grugé l’Hôpital pour rejoindre le Général de Gaulle en passant par l’Espagne et le Portugal. Il retrouve le Général de Gaulle un mois après à Londres (le 25 juillet 1940). 

Tout s’enchaîne : chef d’escadron, il est envoyé en Afrique aux côtés de Claude Hettier de Boislambert et de René Pleven pour gagner l’Afrique-Equatoriale française à la cause de la France Libre. Il accomplit cette mission dès fin août 1940.

Commandant militaire du Tchad, le 1er mars 1941, Leclerc s’empare de l’oasis de Koufra, tenue par les troupes italiennes très supérieures en nombre, et fait devant ses hommes le serment de ne déposer les armes que lorsque les couleurs nationales flotteront sur la cathédrale de Strasbourg.

Il participe à toutes les batailles menées dans le Sud Tunisien. Nommé général de division en mai 1943, Leclerc est chargé par le Général de Gaulle de former au Maroc la 2ème Division Blindée. La 2ème D.B. sera en Grande-Bretagne en avril 1944 pour préparer le débarquement en Normandie.

Le 1er août 1944, Leclerc débarque avec ses hommes sur le sol français à St Martin de Varreville (près du d’Utah beach). Il mène sa division jusqu’à Paris, où elle entre triomphalement le 24 août. Le 25 août il reçoit avec le colonel des FFI Rol-Tanguy, la reddition du Général von Choltitz, gouverneur militaire de Paris. Puis la 2ème D.B. fonce sur la Lorraine : Strasbourg est libérée le 23 novembre 1944.

Photo de Leclerc

Quelques temps à Châteauroux, la 2ème D.B. participe à la réduction de la poche de Royan. Puis, devant l’insistance de son chef, elle retourne vers l’est, elle atteint Berchtesgaden le 5 mai 1945. Ce sont les hommes de la 2ème D.B. qui hissent le drapeau français sur les ruines du Berghof (nid d’aigle d’Hitler).

En 1946, commandant supérieur des Forces Françaises en Extrême-Orient, Leclerc assiste à la capitulation du Japon. Il rétablit la souveraineté française en Indochine. Il est à l’origine de l’accord du 6 mars 1946 reconnaissant le Viêt Nam comme État indépendant.

Farouchement opposé au mouvement nationaliste, il entre en désaccord avec l’Amiral Thierry d’Argenlieu et le titre de haut-commissaire que lui offre Léon Blum. Il est nommé inspecteur général des Forces Françaises d’Afrique du Nord en juillet 1946.

Il trouve la mort le 28 novembre 1947 dans un accident d’avion près de Colomb-Béchar, lors d’une tournée d’inspection. Il est inhumé aux Invalides. Il sera élevé à la dignité de Maréchal de France à titre posthume le 7 mai 1952.